• 10 juillet, Journée mondiale des femmes « sans voile » - le statut de la femme

    On le sait, le patriarcat fonde son pouvoir sur la domination masculine et le contrôle le plus absolu possible des femmes. Plus particulièrement de leur utérus et de leur réceptacle à sperme autant que possible bien serré et bien vierge. Jouissance accompagnée d'une presque assurance de voir les gènes d'un propriétaire spontané ou permanent être reproduits, malheureusement chez un être autre que soi-même, ce qui est humiliant.

    Ne pas être le maitre absolu de la reproduction de ses gènes, être tributaire  de l'appareil génital d'un autre être, voilà l'humiliation absolue, la honte, et surtout, la preuve d'impuissance qu'il faut à tout prix déporter sur le sujet maléfique, la femme. En faire un objet à soi, sans vie propre. Pas de droits ou le moins possible, et ceci ne vaut pas que pour certains pays, mais partout.

     

    Ressembler à des animaux, alors que les femmes, comme, à cet égard les hommes, sont... des plantes? En Afghanistan, on dit que les femmes sans voile intégral tentent de ressembler à des animaux. Quand on dit que le patriarcat est responsable des dégâts écologiques, c'est cela. L'homme, à l'image de son créateur à pénis, est roi et maitre de l'univers (quel télescope?), se distingue de tout le reste, offert à sa consommation, femmes incluses bien entendu, c'est cela. L'homme est tout en haut de l'échelle de la création, loin derrière, le reste. La femme n'a pas le statut de personne dans plusieurs pays.

     

    Au Canada et au Québec, le 11 octobre 1929 marque le jour où les femmes ont acquis le statut de personne. Il n'y a pas 100 ans! Et attention, on est encore loin des droits égaux!

    Un homme à la chevelure frisée? Pas de souci. Les femmes n'ont pas de désir ou, s'il en est, il dépende de leur propriétaire masculin. Une femme à la chevelure frisée? Poils de pubis, provocation, blasphème. Car ce pauvre impuissant se dit incontrôlable, tant et si bien qu'une femme en vue et le voilà absolument subjugué, contraint par sa « nature profonde » [sic(k)] à la violer. Surtout si elle a tout fait pour conserver l'allure de la prépubère à la peau imberbe et lisse.

    Pas d'autre choix, il faut contrôler les femmes. Pour préserver la morale des hommes, de leur père, puis de leur mari propriétaire, des hommes de la famille. Les laisser bouger le moins possible, autant que possible jamais sans la compagnie d'un homme de la famille. Du passé? Une femme qui sort seule après une certaine heure, ne joue-t-elle pas encore, dans plusieurs pays occidentaux sa sécurité? Et habillée de telle ou telle façon (on en revient à la couverture), à certains endroits, mal éclairées peut-être, mal fréquentés?

     

    En Iran, un homme vaut deux femmes.

    Mais comme la femme vaut deux fois rien, un homme en fait quatre. Quatre fois rien. Dans cette logique. Mais luttant ensemble pour la reconnaissance de l'égalité, leur valeur individuelle et la synergie du groupe femmes et hommes vaut quelque chose qui n'a pas de prix. Les droits humains.

     

     

    Pour terminer ce billet sur une note positive, rappelons le courage immense de tant de femmes et d'hommes  iranien.ne.s, au péril de leur vie et emprisonné.e.s à la moindre incartade.

    Emprisonné.e.s, effectivement. Condamné.e.s à un an d eprison et à 91 coups de fouet

    Ici, des hommes voilés (interdit car l'homme se réduit au statut le plus bas, celui de femme, par solidarité. https://www.lepoint.fr/monde/en-iran-les-hommes-mettent-le-voile-en-soutien-aux-femmes-30-07-2016-2058051_24.php

     

    Alors le prosélytisme avec l'islam de droite, les pubs valorisant les femmes voilées, les articles de journaux ou en ligne les mettant de l'avant sans respect pour toutes celles et ceux qui ont fui ces dictats patriarcaux et barbares, il y en a marre. Et ces femmes ont des propriétaires qui eux, ne seront jamais dérangés.

     

     

     

     

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